Le processus constituant citoyen

Défaillance : Les abstentions, les votes blancs et les votes nuls cumulés représentent environ 40% des électeurs au deuxième tour des élections présidentielles de 2017. Pour les élections régionales de 2021, il y a eu 66% d’abstention lors du premier tour. L'abstention progresse depuis 40 ans, au point qu'aujourd'hui une écrasante majorité de la population ne vote pas. Cela mine la légitimité des élus. Cette tendance est une grave menace pour la démocratie.

Causes : Les abstentionnistes dénoncent une classe politique issue des mêmes milieux, privilégiant ses intérêts et le pouvoir plutôt que l’intérêt général. Le financement des campagnes, souvent opaque et favorisant les mieux dotés, renforce cette méfiance, comme le montre Julia Cagé. Les affaires et les promesses non tenues alimentent le sentiment d’un système corrompu et inefficace.

Les médias, en amplifiant les conflits et le sensationnalisme, discréditent davantage la politique. L’absence de suivi indépendant des engagements et l’obligation de voter pour des programmes globaux, plutôt que par sujet, accentuent la frustration. Enfin, la demande de démocratie plus directe et participative, avec des institutions plus transparentes et probes, révèle un désir de réappropriation du pouvoir citoyen, non un désintérêt pour la politique. L’abstention exprime ainsi une crise de représentativité et de confiance dans les institutions.

Ce texte est un résumé d'un paragraphe du document fondateur de l'association www.lescrd.org , lui même issu d'un travail au sein du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD France).