Le processus constituant citoyen
Je m'engage pour changer les règles du jeu politique
Reconnaître le droit d’interpellation
Aujourd’hui, l’attribution des subventions repose presque exclusivement sur le pouvoir discrétionnaire des exécutifs locaux : maires, présidents de conseils, élu·es à la vie associative. Cette concentration nourrit l’arbitraire, le clientélisme, voire des sanctions déguisées. Résultat : de nombreuses associations s’autocensurent par peur de perdre leur financement. On ne mord pas la main qui nourrit.
Pour sortir de cette logique, il faut introduire du pluralisme et de la transparence. C’est tout l’objet des commissions mixtes d’attribution des subventions. Présentes à chaque étape – définition des critères, instruction des dossiers, évaluation, choix des financements – elles permettent de garantir des décisions plus justes et moins dépendantes de logiques partisanes.
Ces commissions rassembleraient des élu·es de la majorité comme de l’opposition, des citoyen·nes tirés au sort (indemnisés pour favoriser la participation des classes populaires), des technicien·nes, des représentant·es de l’État et des chercheurs. Leur composition doit assurer parité et représentativité des quartiers populaires. Les élu·es conservent leur rôle d’orientation politique, mais doivent convaincre : le copinage et la sanction deviennent plus difficiles.
Des expériences existent déjà à Rennes, Grenoble, L’Île-Saint-Denis ou dans le Nord. Il est temps de généraliser ces dispositifs, pour que les financements associatifs cessent d’être une arme de contrôle et deviennent un levier de vitalité démocratique.
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